Comment sortir des pièges de nos conditionnements ? Partie 2

Bonjour,
Je vous propose de relire mon dernier article "COMMENT SORTIR DES PIÈGES DE NOS CONDITIONNEMENTS" pour mieux comprendre celui que je vous présente ici, car il s'agit de la suite.


Pour nous sortir du conditionnement lié à la double injonction contradictoire de nos parents (papa dit : "On est pas là pour rigoler" et derrière maman dit :  « Faut être heureux quand même avec c'qu'on a ! » « On n'est pas les plus malheureux quand même ! » nous nous devons de décoder ces deux messages :

Quel est le sens de ces mots ?
« Il faut être heureux quand même avec ce qu'on a » :
TRADUCTION DU MESSAGE DES PARENTS :  « tu sais nous sommes sur cette planète pour tenter de goûter à un profond contentement intérieur dans la relation à nous même, dans la relation à l'autre et dans la relation à la vie autour de nous. Ça c'est le sens de la vie, la vie va par là. Et en même temps, ça passe par des difficultés (deuxième message « on est pas là pour rigoler »), des conflits, des tensions, des colères à exprimer à la bonne personne, des colères à entendre et c'est pas confortable »

Nous nous rendons compte alors, que nous avons des deuils à faire, des pans de vie qui changent, des pages qui se tournent, des idéaux à faire tomber...

Sur ce chemin nous trouvons encore 5 différents pièges :
Il y a encore deux mots qui enclenchent notre conditionnement à ne pas être heureux : « tu serais gentil de » , nous avons entendu ça avec nos oreilles mais nous avaons encodé : « je t'aime si ... » (= violence subtile sur moi qui finit par rejaillir sur les autres). Je ressens alors, que ma spécificité, ma différence, peut faire que l'on ne m'aime plus si je suis différent. Donc j’ai été gentil pour ne pas perdre l'amour. Mais ensuite, vient la frustration, la cocotte minute, la violence … car je ne suis pas moi donc tout explose. Je peux aussi retourner cette violence intérieure vers moi ! Si je réprime ce qu'il faut que j'exprime, je déprime. Nous nous devons donc d'exprimer les pans de vie, les mettre au jour plutôt que de se dire que ça va déranger.

Dans ce mécanisme il y a 5 pièges :
- 1er piège : nous avons beaucoup plus souvent appris à FAIRE des choses qu'à ÊTRE. Mais à remplir de plus en plus de choses à faire dans la vie il y a de moins moins de temps pour être dans la vie. En plus je m'abuse car tout ce que je fais, je dis que c'est pour le bien des autres... Même si cela répond à des besoins fondamentaux d’être humain (amour, connexion) en fait nous faisons ça pour être reconnu, pour être aimé et pour avoir de la considération, pour avoir l'air important. Ce n'est pas par plaisir de donner que nous en faisons tant, mais par peur de perdre !

Bien sûr, j'ai besoin de la reconnaissance des autres, mais en fait ce n'est pas tant ça, c'est plutôt du regard de moi-même sur moi-même, dont j'ai besoin ! Je ne m'aime qu'épuisé ! A bout ! Ayant mérité ! Et là j'ai tellement fait que je peux aller dormir ! On arrive pas à se dire qu’aujourd’hui l'urgent c'est de ne rien faire du tout ! Nous nous devons de nous poser pour voir tous ces fonctionnements obsolètes. On ne doit pas se négliger sinon on ajoute à la négligence.
Si l'on continue toujours à vouloir faire et non pas à être, on se retrouve comme le hamster dans sa cage qui tourne a l'infini. A un moment donné c'est l'agenda qui commande ! Trop de choses à faire !

- 2ème piège : notre confiance en nous est mise dans le regard de l'autre, nous sommes dépendant du regard de l'autre. Nous n'avons donc pas d'autonomie pour être heureux. « Qu'est ce qu'on va dire de moi ? » Nous nous devons donc de travailler la confiance en nous pour accepter le désaccord. Ne pas être accro au regard de l'autre, c'est la dépendance la plus fréquente. Nous nous devons d'acquérir plus d'autonomie personnelle. D'abord, accepter que l'on a pas confiance en soi, et se dire que ça peut changer et ne pas se dire que ça va rester comme ça et ensuite travailler la juste estime de soi et pas gonfler l'ego.

- 3ème piège : notre peu d’accueil à la différence. La différence est menaçante. L'encodage est : « comment je me suis senti accueillie dans ma différence ? » A l'école : il n'y a pas le droit à l'originalité quand on rentre petit à l'école : « t'es un peu trop comme ceci et pas assez comme cela... » Alors on s'adapte, … on fait des choses que l'on aime pas et l'on se retrouve encore à l’écart, 40 ans plus tard ! Notre différence nous fait peur. On doit rester intégré pour vivre ! On achète l'intégration familiale. On cherche la sécurité au mépris de sa propre vie. Nous ne devons pas nous compromettre...
Notre tolérance plafonne quand c'est l'autre qui est différent. Nous ne supportons pas. Nous critiquons celui qui exprime sa sensibilité et sa différence. Nous vivons des rapports de rejet et d'intégrisme. Nous devrions pouvoir entendre que l'autre n'est pas d'accord. Mais pour cela il nous faut une juste estime de nous-même. Pour accueillir l'autre, il faut s'ouvrir à sa différence. Goutez la différence ! Comme c'est riche, j'aurai pas cru ça ! Écoutez ! J'enlève des couches d'égo ! Nous grandissons ensemble ! Mais malheureusement pour nous, nous ressentons un risque de désintégration si nous ne sommes pas d'accord... On confond désaccord et désamour !!! Alors qu'il n'y a pas de désamour pour autant (je t'aime si...). La différence est source d'enrichissement, pas de désamour.

- 4ème piège : la difficulté à dire non à la bonne personne et au bon moment. Nous disons souvent oui à plus de choses que celles pour lesquelles nous avons de l'élan. Par peur de perdre l'autre et non pas par goût de donner de nous. Et aussi, par peur de perdre notre estime de nous. Ce n'est pas la faute de l'autre. Ce n'est pas que tu m'envahis, c'est juste que je n'ai pas réussi à exposer où les limites de mon territoire étaient clairement ! Alors, je pars dans l'agression. La violence est souvent la difficulté à exprimer des besoins par des demandes. Nous exportons à l'extérieur ce que nous n'avons pas envie d'aller voir à l'intérieur. Ceci, représente le manque de capacité à s'affirmer. Nous nous devons donc de clarifier ce à quoi je dis oui, quand je dis non. Ce n'est pas confortable d'entendre dire non : donc je m'ouvre à ce à quoi l'autre dit oui, quand il dit non.

Nous ne vérifions pas toujours que notre langage est compréhensible par notre interlocuteur.

- 5ème piège : faire bon usage de nos émotions. C'est l'intelligence du cœur. C'est la compréhension de nos sentiments et de nos besoins. Dans notre culture nous avons souvent été coupé de nos sentiments. La colère doit être exprimée avec force, précision et respect, mais nous ne savons pas le faire...
La peur c'est pareil. Soit je la nie et elle m'empêche de faire mes choix ou alors elle me submerge et je ne peux rien faire. Je dois écouter ma peur et après j'apprends à cohabiter avec elle. Ensuite je la remets dans sa niche et je peux faire les choses.


Alors soyez autrement, travaillez l'être, les façons d'être. N'attendez pas que le cadre change, changez à l’intérieur du cadre !

Le deuil est un ingrédient de la vie, une expérience de la vie. On y est rarement préparé, mais des deuils, il y en a tous les jours à faire : deuil des rêves, deuil des parents idéaux, etc... Le deuil c'est la Liberté car pour acquérir, je dois lâcher, faire le deuil... Tourner les pages pour pouvoir en ouvrir d'autres.

Lâcher l'illusion de croire que ça ira mieux demain !

Commentaires

  1. Bonsoir
    100% Ok avec vous!
    Oui quand les parents nous disent père on est pas la pour rigoler mère contente toi de ce que tu as
    Il pourrait nous dire aussi ok pour nous cela a été dur mais c'est aussi notre expérience vois si tu peux aps ausssi faire autrement nuancer
    avoir une vie ouverte a la joie , oser aller vers du meilleur
    Parce que grace a cela tu es influencé par une vie de "merde"!
    Oui la différence est la plus dure a accueillir et respecter dommage!....
    Changer a l'interieur du cadre aussi et ne pas attendre que le cadre change!
    Merci

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