Pourquoi mon fils s'appelle Natan...?

 


Parce qu’on ne l’attendait pas justement ! 

Natan, diminutif de Nathanaël veut dire « Don de Dieu ». Quelle symbolique déjà ! …alors qu’à l’époque j’avais 30 ans et que je n’avais pas eu tous les enseignements qui m’ont été transmis depuis. 

Il s’est invité chez son papa et moi alors que, consciemment, nous n’étions pas dans le schéma d’avoir un enfant. Notre histoire, comme beaucoup d’histoires, était particulière et nous vivions la vie que nous avions tant « attendue ». (N’oubliez pas : « Natan » !). J’avais déjà fait une fausse couche qui m’avait laissée meurtrie, dans une autre histoire, et cela me faisait très peur d’avoir un enfant. Un petit être que je ne pourrais pas contrôler ! Au secours !!

Et puis, après un questionnement très furtif, l’histoire s’est imposée à nous… Maintenant il fallait « attendre » … 9 mois, et l’histoire de toute une existence. J’ai commencé cet article comme cela, car mon sujet se devait d’être un éloge de la patience. Et pour cause ! Cela n’est pas mon fort… À l’époque du tout tout de suite, le conditionnement était très fort. Et il l‘est encore maintenant, même si je travaille tous les jours dessus avec différents outils et surtout avec, actuellement, la vie que nous vivons. Un des grands enseignements que m’a appris Natan, et qu’il m’apprend encore : la patience.

Mais qu’est-ce que la patience… ?

La patience est la capacité de voir, d’entendre, de goûter, et de sentir, aussi pleinement que possible les événements de notre vie avec aisance, sans lutte.

C’est avoir les yeux grands ouverts et être réellement conscient de ce qui est en train de se passer, sans résister. Cela pourrait se nommer la pleine conscience.

Ce peut être aussi, et je pense à la maladie de mon amie Sylvie, accepter avec sérénité une difficulté en étant attentif à elle.

D’ailleurs, le mot patience vient de «pâtir», signifiant souffrir.

C’est accepter la souffrance en ayant conscience que tout a un début et une fin. Que tout passe à un moment et que la vie n’est faite que de cycles.

Être patient, c’est aussi lâcher-prise de notre désir de contrôle frénétique sur tout ce qui nous entoure. (Y a du boulot !!)

Et savoir lâcher prise, c’est se libérer.

Nous sommes dans un monde où nous devons encore patienter. Des choses se passent. Le monde évolue. Les êtres humains sont en pleine évolution, mais cela se fait avec lenteur et c’est ainsi depuis la nuit des temps.

Alors, même si nous nous sentons un peu énervés (vénère comme dit mon fils !) parce que les choses n’avancent pas aussi vite que nous aimerions, la période actuelle nous invite à patienter, à être réellement conscient de ce qui se passe à l’intérieur de nous, sans jugement de, dans quel état nous sommes, avec l’accueil plein et conscient de « ce qui est » et de ce qui se joue pour nous à chaque instant.

Puissiez-vous, et puissions-nous, ensemble, patienter et enfin ouvrir tous les possibles. Tel est mon rêve.

Laure Fontaine
www.maison-du-soin.com
Un retour a Soi

Commentaires

  1. Magnifique article comme chaque fois ! Merci de nous partager cette notion de patience à travers ton fils. Et c'est tellement vrai !

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